TG Omori : « Je m'efforce de transformer la perception de l'Afrique. »

TG Omori : « Je m'efforce de transformer la perception de l'Afrique. »

Il a réalisé le célèbre clip « Buga » pour Kizz Daniel et Tekno, et a collaboré avec des icônes de la pop nigériane telles que Wizkid, Burna Boy et Olamide. TG Omori, connu sous le pseudonyme de boy director, est l'un des réalisateurs vidéos nigérians les plus doués. Ce mois de janvier, il a pris part à la 8e édition des All Africa Music Awards (AFRIMA) à Dakar, au Sénégal. Pour Music In Africa, Lamine BA a eu l'occasion de le rencontrer en marge de l'événement pour une interview exclusive.

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(Photo) : TG Omori. Salut TG Omori, comment trouves-tu cette 8ème édition de l'événement AFRIMA, appelée l'Édition Teranga, ici à Dakar ? Et quelles sont tes impressions sur le Sénégal, le pays hôte ? J'ai répondu à l'invitation de l'AFRIMA car c'est un événement majeur rassemblant toute l'Afrique. Participer à cet événement dédié aux artistes musicaux du continent était pour moi une évidence. J'avais également l'envie de découvrir le Sénégal, alors AFRIMA s'est avéré être une occasion idéale pour venir ici. Je suis ravi d'avoir entrepris ce voyage, car ce pays offre une beauté paisible, contrastant agréablement avec l'effervescence de Lagos, cette métropole brûlante où je réside au Nigeria. En tant que réalisateur de clips, tu te distingues également comme une figure emblématique de la pop naija. Quelle est ton influence sur la croissance de ce genre musical qui conquiert la scène internationale ? Dans mes créations, j'incorpore des éléments qui mettent en lumière la magnificence des cultures africaines. À travers mes vidéos pop, je m'efforce de déconstruire les clichés misérabilistes sur l'Afrique et de transformer le récit autour de ce continent riche en beautés. Je suis conscient que mes vidéos attirent un large public à travers le monde ; j'exploite cette opportunité pour mettre en valeur les cultures africaines et éveiller un intérêt accru pour notre continent. Tu as l'intention de réaliser un clip vidéo sur l'île de Gorée, un lieu riche en histoire. Pourrais-tu nous en dire davantage à ce sujet ? Et quels sont tes sentiments à l'idée de filmer à Gorée en tant que jeune africain ? Gorée est une île chargée d'histoire, avec un passé extrêmement riche. Son héritage ne se limite pas seulement à l'Afrique, mais concerne également toutes les personnes de descendance africaine dans le monde entier. Je m'y suis rendu pour une reconnaissance et j'ai admiré le paysage enchanteur. Je suis extrêmement enthousiaste à l'idée d'y retourner bientôt pour tourner le clip avec Asake, avec qui je vais collaborer cette fois-ci. La chanson que nous préparons est douce et imprégnée des rythmes sensuels des Seychelles et de l'île Maurice. Asake a osé proposer une nouveauté à son public, qui attend avec impatience de découvrir cette originalité. Son travail est à la fois serein et envoûtant, et l'île de Gorée fournit assurément un cadre parfait pour le clip. As-tu eu l'opportunité de rencontrer des artistes sénégalais, et envisages-tu de collaborer avec certains pour des tournages ? Je dois reconnaître que ma visite pour cette 8e édition d'AFRIMA est malheureusement brève. Je dois rapidement retourner à Lagos où plusieurs projets m'attendent. Je n'ai donc pas eu l'occasion de discuter avec les artistes présents ici. Dès que mes pieds ont touché le sol du Sénégal, j'ai su que je reviendrais. C'est une terre de sérénité, mais aussi un berceau d'artistes où foisonnent les éléments culturels afrocentristes dans les rues. Assurément, je ferai un retour dès que la vie à Lagos deviendra oppressante, afin de m'octroyer un repos bien mérité ici, me ressourcer et éventuellement collaborer avec des artistes locaux. Ce serait un réel plaisir pour moi !